L’Ickabog – J. K. Rowling

Après une gigantesque panne de lecture, j’ai retrouvé le goût des pages et je vous en parle…

Haut comme deux chevaux.

Des boules de feu étincelantes à la place des yeux.

De longues griffes acérées telle des lames.

L’Ickabog arrive…

J. K. Rowling – Gallimard jeunesse 2020

Ma lecture

  • Deux jeunes personnages charismatiques. Nous suivons Daisy et Bert, de enfants qui vont grandir au fil des pages, à distance ou ensemble. Bien qu’ils ne soient pas d’une originalité folle au niveau de leurs personnalités, ces deux personnages fonctionnent. On accroche d’entrée à leur caractère et leur histoire et on ne leur souhaite que du bon. Cela ne veut pas dire pour autant que le côté borné de l’une comme de l’autre ne puisse pas nous agacer, ou que nous ne grincions pas des dents face à l’inévitable conflit sur fond de malentendu qui fait rage au début du roman et brouille les deux amis…
  • Des méchants bien méchants. C’est ce que j’aime dans les ouvrages jeunesse. Il n’y a pas de faux semblants, en tout cas pour le lecteur. On sait d’entrée à qui on a affaire et si les personnages sont bien croqués comme sait le faire J. K. Rowling, ce n’est ni frustrant ni barbant de ne pas avoir de surprise de ce côté là. Ce n’est pas un spoil que de vous dire que Crachinay est vil et détestable, et qu’il l’est à merveille. Il sert parfaitement son rôle du début à la fin.
  • Une certaine noirceur. Cela a beau être un ouvrage jeunesse, clairement, il y a pour autant une certaine noirceur. Et par là, j’ai retrouvé un peu du ton des débuts de l’autrice. Sur le départ de sa célèbre saga, J- K. Rowling mèle savamment humour british, public jeunesse et histoire sombre avec ce hero de onze ans, orphelin, responsable malgré lui de la fin supposée du plus grand mage noir qui a commis des atrocités. Il n’y a rien de sanglant, rien de choquant, mais il ne se passe pas que des choses légères. Dans L’Ickabog c’est la même chose. Nous suivons de jeunes héros qui se retrouvent face aux manigances de lord Crachinay, et nous avons des meurtres, mensonges, machinations et autres chantages en pagaille. Pour moi c’est donc un ouvrage qui correspond bien à une tranche d’âge autour de dix ans mais en dessous, certains éléments sont trop sombres à mon goût.
  • Vous reprendrez bien une cuillère de morale. Avec ce roman, J. K. Rowling frôle le conte, et il est tout naturel que la fin de son ouvrage abrite donc une gentille morale. Là encore, on s’y attendait et cela n’a donc rien de gênant. Il faut dire que l’autrice est une habituée du sous-ton prônant l’amour, le partage, et l’acceptation de tout un chacun.

J’ai passé un bon moment avec ce livre. J’étais empêtrée dans une terrible panne de lecture et, une page après l’autre, le ton léger et la trame bien ficelée de ce roman m’ont redonné le goût du papier lettré. Tout fonctionne, les personnages, l’histoire, l’univers et je ne me lasse pas du ton de J. K. Rowling qui est parfait pour écrire dans ce genre.
Si vous cherchez une lecture jeunesse agréable, avec de l’humour, quelques aventures et un complot royal, foncez, vous passerez un bon moment.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *